« Notre action principale se décline bien sûr autour du secourisme, précise Coraline Mialon, présidente de la Croix-Rouge de Vals-Aubenas, et infirmière de profession. Mais au-delà, nous intervenons de plus en plus dans le domaine social où les demandes dépassent souvent nos moyens.»
Fidèles à l’histoire de cette organisation humanitaire, les actions ayant pour thème le secourisme prennent corps avec la présence de l’ambulance de la Croix Rouge et d’une équipe de bénévoles formés et diplômés sur les lieux de concerts, festivals et autres manifestations sportives. Le festival Aluna, l’Ardéchoise et maintes autres manifestations sur le territoire des sept cantons, soit une soixantaine de communes, correspondant à la zone d’intervention font appel aux services de la Croix Rouge.
C’est une obligation légale pour les organisateurs qui peuvent faire appel au choix à cette organisation, aux pompiers ou à la Protection Civile.
Sur les postes de secours, la prévention n'est certes pas négligée, mais le but principal est bel et bien de pouvoir intervenir en cas d'urgence au moindre problème de santé et d'y répondre. Fracture, malaise, arrêt cardiaque, toxicomanie, coma éthylique sont autant de causes d’interventions. « À partir du mois d'avril, nous sortons tous les week-ends, poursuit la présidente. Bien sûr, notre participation est payante, mais son prix varie en fonction des moyens humains et matériels déployés et du temps passé. En cas de problème, nous assurons les premiers secours, la stabilisation de la personne en attendant son évacuation par les pompiers ou le SAMU. » Sur les manifestations de grande ampleur, la Croix Rouge travaille en collaboration avec d’autres organismes et associations.
Une section formatrice
Toujours dans le domaine du secours, des formations sont assurées dans les écoles pour les enfants à partir de dix ans et le grand public à partir de quatorze ans, sans limite d’âge. En effet, pour exercer certains métiers, l’obtention du brevet de secouriste est obligatoire. Ces formations sont proposées par deux formateurs hautement diplômés dont les compétences sont validées chaque année. Et tout cela est bien sûr réalisé bénévolement en interne, car il n’y a aucun professionnel sur les bords de la Volane à Vals. « Sur vingt-cinq bénévoles, nous sommes une quinzaine à être vraiment très actifs, et nous manquons réellement de moyens humains », soupire Coraline Mialon.
Pour les plus démunis
En parallèle, d’autres actions essentielles sont menées dans le domaine social. L’unité locale reçoit des dons de mobilier, vêtements, vaisselles qui sont ensuite proposés à la vente. Les futurs acquéreurs, souvent peu fortunés, se rendent au local et contre une somme d’argent adaptable à leurs moyens, repartent avec ce qui leur faisait défaut. Les vêtements servent aussi à habiller et à réchauffer les SDF lors des « maraudes » hivernales. Les revenus tirés de ces ventes permettent d’acheter à la banque alimentaire de quoi préparer des paniers pour les plus démunis. « Nous essayons de composer un panier le plus équilibré possible avec tous les produits de base, assure la présidente. Nous les donnons ensuite aux familles ne bénéficiant d’aucune aide et qui nous sont envoyées par les assistantes sociales. Nous dépannons une dizaine de familles chaque mois. »
Rester à l’écoute
Ceux qui franchissent la porte de la Croix Rouge n’ont bien souvent plus d’autres choix. Mais tout simplement, nous les recevons avec un café, un petit gâteau, un sourire et un mot gentil qui les rassurent. Ils se rendent vite compte qu’ils ne sont pas jugés, bien au contraire, et que la compassion règne ici. Et quand la confidentialité ou l'urgence l'exige, un bénévole se rend toujours disponible en dehors du jour de permanence, le mardi de 14 h à 16 h. « Il y a des actions que nous avons dû abandonner faute de moyens, déplore Coraline Mialon. Par exemple, nous ne pouvons plus aider au règlement d’urgence des petites factures d’électricité ou de gaz. » Malheureusement aussi, certaines familles peu scrupuleuses n'hésitent pas à cumuler les aides au détriment d'autres ainsi plus défavorisées. C’est une constatation regrettable qui dessert l’efficacité et la justice de l’aide sociale, mais pour autant il convient de vraiment rester à l’écoute de ceux qui en ont réellement besoin. « Nous sommes récompensés de nos efforts quand une personne que nous avons aidée passe à la permanence juste pour boire un café et discuter, sourit Coraline Mialon. Et même certaines d’entre elles sont devenues bénévoles. Ca, c’est ce qu’il y a de meilleur. »