Ardèche Planeur

Article paru en novembre 2016
Mis en ligne en juillet 2022

Voler dans le silence, un peu comme le font les oiseaux, et découvrir les magnifiques paysages ardéchois depuis le ciel : voilà déjà cinq années que nous vous avions présenté Ardèche Planeur. 
 

Nous avons retrouvé Pierre Mortier, président d’Ardèche Planeur. « Cinq ans que nous existons et nous progressons doucement mais sûrement, affirme-t-il. Nous avons encore des projets et nous y travaillons. » La vie d’Ardèche Planeur, association reconnue d’intérêt général, vit principalement à travers ses stages annuels organisés pendant les vacances scolaires. Une semaine en février, à Pâques, en juillet, en août et à la Toussaint. Ces stages s’adressent à tout le monde, à tous pour la découverte, le perfectionnement ou l’initiation. Ils sont encadrés par des instructeurs d’autres clubs de Rhône-Alpes, du Gard et de Montpellier. Fort d’une douzaine de membres pilotes, le club accueille bon nombre de personnes le temps des stages et des initiations. Et entre les stages, les plus mordus peuvent aller voler dans d’autres clubs, comme à Avignon, à La Grande Combe et à Pierrelatte.

Les conditions météorologiques sont primordiales pour s’assurer d’un vol agréable. Un vent au-delà de quarante kilomètres heure, de la pluie et le planeur reste cloué au sol. Autrement, tracté par un avion pour le décollage, il s’élève, léger, dans l’air et part à la recherche des meilleures conditions aérologiques. « Il est nécessaire de trouver des ascendants thermiques, c’est-à-dire de l’air chauffé au niveau du sol et qui s’élève, ou dynamiques, du vent s’élevant en suivant le relief, pour voler longtemps et bien, précise Pierre Mortier. Ce vol est un jeu où il faut rester en l’air et trouver là où ça monte, ou du moins ça descend le moins. Et celui qui sait voler en Ardèche, sait voler partout. » Vingt à trente heures d’apprentissage sont nécessaires au jeune pilote pour devenir autonome.
Si le planeur est généralement amené en l’air grâce à un treuil, système non utilisé à Lanas par manque d’adaptation de la piste, ou par un avion remorqueur, il existe aussi des planeurs à moteur, ou moto planeurs. « Il y a différentes manières pour nous de s’envoyer en l’air, sourit Pierre Mortier. Le moto planeur est un très bon moyen. Son moteur ne sert qu’au moment du décollage et quand on passe sous le plafond de cinq cent mètres d’altitude selon la réglementation. Il est aussi très utile si on rencontre un problème technique. Ce type d’appareil nous ouvre réellement de nouveaux horizons. » C’est René Fournier, céramiste et pilote amateur, qui inventa le moto-planeur au milieu du XXe siècle et ce type d’appareil ouvrit de nouveaux horizons aux pilotes…

Un club house depuis 2015 et un hangar sous les panneaux solaires depuis 2014 permettent à Ardèche Planeur de stocker le matériel et d’assurer une vie conviviale au club. Pendant les stages, le club dispose donc d’un moto planeur, un planeur et un avion remorqueur, le tout mis à disposition par la Fédération française de Vol à Voile et son comité régional. L’idéal serait que le club ait à demeure son propre avion remorqueur (de 25 à 30 000 euros) et son planeur en toile et bois (de 15 à 17 000 euros) ou en plastique (5 à 6 000 euros), mais les sommes à engager ne sont vraiment pas négligeables. « L’avenir est sans aucun doute le planeur en plastique moins onéreux et qui permet des vols plus fins et plus longs, estime notre interlocuteur. » L’avenir passe également par la création d’une piste en herbe et d’un hangar en bord de piste, en collaboration avec le gestionnaire de l’aérodrome, le Syndicat départemental de l’équipement de l’Ardèche (SDEA). Ne plus partager la piste avec les avions permettra une plus grande liberté de vol aux pilotes de planeur. De plus cette nouvelle infrastructure au sol, dès qu’elle sera devenue réalité, permettra à Ardèche Planeur de se développer en attirant de nouveaux pilotes grâce à une activité qui sera permanente et non plus ponctuelle. Cinq ans furent nécessaires au club pour installer son activité, encore cinq ans pour gagner son rythme de croisière ?
De toute façon, planer est bon pour le moral, et si l’envie vous prend le vol des oiseaux lors du prochain stage…
Pourquoi pas planer ?
Trois formules sont proposées pour découvrir l’activité en toute sécurité :
Vol d’initiation d’environ une demi-heure, assurance comprise, 90 euros
Licence découverte trois jours pour voler, comme son nom l’indique, trois jours consécutifs ou non, au sein du club de souscription de la licence, assurance comprise, 200 euros minimum
Licence découverte six jours pour voler six jours dans les mêmes conditions que la licence précédente, 350 euros minimum.

Les règles de sécurité
Embarquée, chaque personne doit posséder des chaussures fermées et attachées, un chapeau ou une casquette ainsi que des lunettes de soleil sont obligatoires en toute saison, rien dans les poches ou des poches fermées et l’appareil photo ou la caméra toujours lié à son propriétaire.
Au sol sur la piste, le débutant doit toujours être accompagné par un membre du club et être revêtu d’un gilet fluorescent.
Contact
Ardèche Planeur
aérodrome de Lanas-Aubenas  
Pierre Mortier
0671915473
Le programme des cinq stages annuels est à consulter sur le site internet du club.
http://ardeche-planeur.blogspot.fr
 
Texte : Bruno Auboiron
Clichés : Ardèche Planeur