Histoire de la révolte de Roure

Article paru en septembre 2016
Mis en ligne en juillet 2022

On pensait le personnage de D'Artagnan tout droit sorti de l'imagination d'Alexandre Dumas. C'était oublier que les romanciers inscrivent souvent leurs récits dans des cadres historiques existants. Le célèbre gascon a en effet bien commandé une compagnie de mousquetaires sous le règne du Roi Louis XIV, avant d'être tué à Maestrich avec le grade de Maréchal de camp !

PARTIE 1

Hélas, l'épopée chevaleresque du héros telle que nous la connaissons, s'entache de sang, celui des Ardéchois, en 1670, lorsqu'il s'est agi de réprimer la révolte des Paysans. Cet épisode dramatique de notre histoire, véritable jacquerie, a été écrasée sans pitié par D'Artagan, selon les ordres du Roi Louis XIV.
Le véritable héros de cette histoire était en fait un habitant de La Chapelle-sous-Aubenas : Jacques Roure.
En 1669, le Vivarais, comme beaucoup d'autres régions de France, est dans un état d'extrême pauvreté. L'agriculture, principale activité économique du pays vient de subir un hiver particulièrement rigoureux au cours duquel il était possible de franchir le Rhône, mais sur la glace. Figuiers, oliviers, amandiers et vignes ont gelé en Ardèche, comme ailleurs probablement. En raison des calamités naturelles, la récolte de blé a été catastrophique. Les paysans sont écrasés d'impôts, sans cesse augmentés. Les agents du fisc chargés de la perception des droits de toutes sortes, (taxes sur les productions, droits de passage, impôt spécial pour la construction du canal du Midi, transports de denrées, charbon, sel, etc.) cristallisent le mécontentement populaire.
A Viviers, un personnage en particulier, Samuel Verchand, focalise les haines. Ce receveur des tailles pour le sud de l'Ardèche, est également directeur du grenier à sel de Viviers. Il détient donc un pouvoir économique considérable d'autant que la gabelle pèse lourdement sur les faibles revenus de la paysannerie. "C'est presque à cause de lui qu'éclate l'insurrection en mai 1670".
L'indignation populaire grandissante trouve son apogée à Aubenas le 30 avril 1670 où, à la suite d'un malentendu, les habitants du quartier Saint-Antoine interprètent les nouveaux affichages placardés sur les portes de la ville, comme l'instauration d'un impôt supplémentaire. Dans les rues d'Aubenas, des groupes se forment et s'expriment à haute voix. Le samedi 3 mai, jour de marché (déjà à cette époque !), une assemblée générale des habitants de la ville, présidée par quelques consuls, se tient Place du château afin de calmer les esprits. Mais quelques contestataires belliqueux sont montés au clocher de l'église et sonnent le tocsin. C'est le signal de la révolte !
Les notables, dits Elus (officiers municipaux, consuls, notaires, percepteurs) sont poursuivis par la population en furie. Leurs maisons sont pillées. Les mutins sont d'autant plus excités que l'on dit, à tort, le Sieur Verchant se serait caché à Aubenas. En quelques jours le mouvement insurrectionnel atteint Largentière et Joyeuse puis les villages alentour. Il s'étendra peu à peu dans tout le Vivarais, les départements limitrophes, le Velay et le Gévaudan avant de se répandre dans une grande partie du Languedoc. La jacquerie ardéchoise prend des proportions inattendues.
A Montpellier, Le Marquis de Castries, lieutenant du Roi, représentant le pouvoir royal dans les Etats du Languedoc, prend la juste mesure de l'insurrection et en avise aussitôt par courrier, Colbert, officiellement ministre des finances, faisant fonction de premier ministre. Colbert et le Roi suivront quotidiennement l'évolution de cette "chouannerie", dont l'Ardèche est le berceau et où les partisans défient l'autorité royale. Cette armée de paysans désorganisés et livrés aux pillages, n'a cependant pas de chef. En désespoir de cause ils vont chercher Jacques Roure.
Jean-Antoine De Roure, nommé Antoine, dit Jacques Roure, habite le fief de "La Rande" à La Chapelle (devenue Lachapelle-Sous-Aubenas). On le dit de petite noblesse, vivant de sa pension d'officier et des revenus de ses importantes propriétés. A 30 ans, l'athlétique personnage est décrit "cheveux roux, marqué de taches de rousseurs jusqu'au bout des ongles." Malgré sa silhouette imposante, il passe pour un modéré et un homme de bien. On sait qu'il est "porteur d'idées de réformes, proche du peuple, rêvant de justice sociale, au cœur naïf (..), charitable pour les malheureux, affable et accueillant pour les faibles" mais aussi "le moins apte à faire triompher sa cause. Il était bon soldat mais mauvais diplomate, plus irrésolu qu'aventureux". C'est donc un peu malgré lui, poussé par l'élan du peuple dont il partage l'indignation, qu'il est nommé Général à la tête du mouvement de révolte.
Dans son étonnant ouvrage historique de 2001, le Docteur Pierre Ribon décrit en détails les scènes de pillages et les exactions commises lors des débordements populaires. Des maisons et des granges sont pillées et brûlées. Dans les campagnes, les vivres et les réserves de provisions trouvés dans les habitations sont engloutis par une armée de paysans affamés. Les récoltes sont détruites, les arbres fruités coupés. Le pays est ruiné.
Jacques Roure accompagné de ses troupes, s'est présenté devant les remparts de la ville d'Aubenas dont les portes sont fermées. Afin d'éviter un carnage, les notables du bourg lui ouvrent cependant la cité, et le chef des insurgés défile fièrement sur son cheval jusqu'à l'Airette. Tandis que le château reste solidement fermé, les "Rouristes" pillent les maisons des représentants de l'Etat, vident les caves et s'enivrent copieusement. Les maisons des notaires sont principalement visées, suspectées de renfermer l'argent des impôts.
Les révoltés investissent le château de Montréal dont ils se rendent maîtres. Alors que des groupes armés tentent de prendre le château de Largentière qui résiste, une escouade est partie pour Viviers, afin de se saisir de Samuel Verchand. Mais celui-ci a traversé le Rhône, en barque, au cours de la nuit, avec sa famille pour trouver refuge à Montélimar, chez le Comte de Viriville.
Le marquis De Castries quitte Montpellier avec sa garde de 60 cavaliers et s'installe à Bourg-St-Andéol, ville qu'il désigne comme base militaire et de regroupement des différents régiments venus en renfort des régions voisines. Il veut constituer une armée suffisante pour mater la rébellion en Vivarais. Une fois ce pays ramené à la raison, les départements voisins suivront. Pour l'heure ses effectifs sont insuffisants, d'autant qu'en raison de son éloignement, l'armée tarde à se rassembler. Bourg-St-Andéol deviendra pour un temps la principale ville du Languedoc où convergent tous les regards, siège de la représentation du pouvoir royal. En attendant de regrouper ses forces militaires, De Castries s'intéresse au sujet fort inquiétant, celui de la circulation des tracts mensongers tendant à discréditer le pouvoir royal : création d'impôts supplémentaires et augmentation des taxes : 10 livres pour la naissance d'un enfant mâle, 5 livres pour une fille, 5 sous pour l'achat d'un chapeau neuf, 3 sous pour des souliers neufs. La messe et les sacrements seraient également taxés : 1 sol par confession, 1 sol la communion, etc.
Une enquête "discrète" demandée par le Lieutenant du Roi permettra d'établir que ces annonces ne sont pas apparues en Vivarais par hasard. Ils ont été imprimés à Lyon! Un second élément inquiète le Gouverneur : les émeutiers disposent de plus de 2000 fusils. D'où proviennent-ils ? Là encore les espions du Roi découvrent que les armes ont été fournies à Lyon. Pourquoi ? Mais le temps n'est pas aux investigations judiciaires, l'urgence consiste à amasser des forces militaires et à les mettre en ordre de bataille pour briser l'insurrection en Vivarais. Près de 900 révoltés se sont rassemblés dans la plaine de Villeneuve-de-Berg et attendent les forces royales. Le comte de Vogüé tente une négociation en allant au-devant des mutins. Villeneuve, siège de l'autorité de Justice avec sa Sénéchaussée, résiste. Prendre Villeneuve, malgré ses défenses et ses remparts serait une victoire symbolique pour les insurgés. Le Père supérieur de l'abbaye des capucins obtient de Jacques Roure que l'on épargne les gens se trouvant derrière les remparts mais ne peut empêcher le pillage des faubourgs de la ville et de toute la région jusqu'à Alba. Les révoltés prennent la forteresse de Mirabel. De Castries n'ayant toujours pas les effectifs nécessaires afin de prétendre à une victoire militaire, temporise. A force de discutions, les rebelles acceptent de le rencontrer à Viviers. Le 24 mai, le représentant du Roi signe "La Paix de Villeneuve-de-Berg" et le Roi publie un texte laconique dont la seconde partie a échappé aux émeutiers : "Ordonnons que tous ceux qui se sépareront des attroupements et se retireront chez eux dans 24 heures ne seront ni inquiétés, ni molestés jusqu'à ce que sa Majesté en ait autrement décidé."
Les troupes royales continuent à converger vers Bourg-St-Andéol alors que chaque jour qui passe apporte son lot de renseignements sur les exactions commises par les insurgés. Les rapports des espions du Roi sont accablants. Aux vols et pillages jusqu'alors sous-estimés s'ajoutent des assassinats et des sacrilèges commis contre les prêtres et les biens de l'Eglise. Les butins de ces vols seraient cachés à l'auberge de Maupas à Genestelle, dans le cabaret de Louis Faure à Lachamp-Raphaël, dans le donjon de Montréal, etc. L'insurrection s'étend chaque jour davantage. De Castries adresse un rapport à Colbert sur la situation en Vivarais, demande plus de renforts, arme les miliciens et fait venir de la poudre noire.
Pendant ce temps, les paysans révoltés, confiants en la parole du Roi, ont posé les armes et se sont dispersés pour regagner leurs logis.
A Paris, Louis XIV envoie les fameux mousquetaires de sa garde personnelle afin d'apporter leur aide nécessaire au Marquis De Castries. A la tête d'une troupe d'élite, D'Artagnan est en route pour l'Ardèche...
 

PARTIE 2

La proclamation de "La paix de Villeneuve" signée le 24 mai 1670 aurait dû, pensaient-ils ramener le calme et leur redonner confiance. C'était ignorer la raison d'état. Si Louis XIV était capable de clémence, c'était aussi un monarque avisé. Il ne pouvait ni laisser les crimes impunis, ni les insurgés continuer à dévaster le pays défiant ainsi l'autorité souveraine. Le mouvement de révolte parti d'Aubenas avait gagné les départements alentours jusqu'au sud des Etats du Languedoc. Il fallait le briser.
Alors que D'Artagnan parti de Paris avec ses deux compagnies de mousquetaires, chevauche en direction de l'Ardèche par le centre de la France, les rebelles de Jacques Roure quittent Villeneuve afin de s'emparer d'Aubenas où le Marquis de Castries vient d'envoyer 200 hommes pour protéger le château. La troupe a marché de nuit depuis Bourg-St-Andéol. Les soldats sont entrés dans la ville et se sont réfugiés dans la forteresse.
Déguisés en Gardes Suisses, portant la tunique blanche, quelques insurgés parviennent à se faire ouvrir les portes des remparts protégeant Aubenas et plus de 1200 "Rouristes" envahissent la cité. Les sujets fidèles au Comte d'Harcourt, propriétaire du château se sont réfugiés dans  la forteresse sous la protection de l'armée. Le château d'Aubenas, loin de présenter l'aspect qu'il offre aujourd'hui était une puissante place forte construite derrière une enceinte robuste, garnie du plus haut donjon de toute la région, et équipée d'un pont levis infranchissable. Plus de 300 personnes se sont entassées dans cet espace restreint, avec quelques provisions et les chevaux. La promiscuité du lieu, les conditions d'hygiène et le manque d'eau dans la citerne sont vite devenus insupportables.
Dans les rues de la cité, les mutins se livrent au pillage et aux tueries, poursuivant les élus et les notables, incendiant les demeures, s'enivrant du vin trouvé dans les caves des maisons bourgeoises. Les atrocités se succèdent, à l'exemple de Benjamin de Chanaleille de La Saigne, tué d'un coup de pistolet. Son corps dépouillé est trainé nu dans  la ville, jusque devant l'église où les mutins ont établi leur regroupement. Un nommé Laroze lui ouvre le ventre et lui arrache les entrailles qu'il porte fièrement en trophée autour du cou.
Dès lors, rebelles et bandits se confondent pour piller toute la région. Les forteresses de Lussas, Lavilledieu, St Laurent-sous-Coiron tombent les unes après les autres. Privas sans défense depuis les guerres de religion est dévasté. Après d'infructueuses amnisties, de fausses négociations et d'interminables tractations au Château d'Alba, plus rien ne peut empêcher l'affrontement. Près de 1300 hommes, se regroupent près de Lavilledieu où Jacques Roure tente d'organiser ses troupes. Mais ce n'est pas un chef de guerre ; paysans et artisans composent le gros des effectifs.
Biens renseignés par les espions du Roi, D'Artagnan évite la route du Velay entre le Puy et Aubenas, tenue par les rebelles. Il descend par Annonay, Tournon et gagne Bourg-St-Andéol par la vallée du Rhône, afin de se placer sous les ordres du Marquis de Castries, lieutenant du Roi. Le puissant Gouverneur des Etats du Languedoc a eu le temps de bien préparer ses troupes et d'organiser son plan de bataille. "Il dispose de 1800 cavaliers, 3000 hommes à pied, et 200 bêtes de bât transportant nourriture, armes et munitions".
Le 25 juillet, de nuit, l'armée quitte Bourg, atteint Viviers, remonte l'Escoutay en direction d'Aubenas, passe à Alba, traverse St Jean-Le-Centenier. D'Artagnan chevauche en tête de ses deux compagnies, celle des 300 mousquetaires tout en blanc et montés sur des chevaux blancs, et celle des 300 mousquetaires tout en noir montés sur des chevaux noirs. Il porte fièrement la célèbre tunique bleue ornée d'une croix d'argent brodée sur la poitrine. Derrière l'arrière-garde, en queue donc, les dragons ferment la marche. Les tambours donnent la cadence et "les étendards aux couleurs de chaque régiment flottent au dessus des hommes". Cette armée, bien entrainée, bien équipée, supérieure en nombre et dont l'impressionnante colonne s'étire sur plusieurs kilomètres, suscite sur son passage l'admiration des populations. A 6 heures du soir, les soldats du Roi ont traversé la Claduègne et arrivent au Pradel à Villeneuve où ils font halte pour la nuit. Les éclaireurs ont signalé les troupes de Roure, à découvert, dans la plaine, tout près de Lavilledieu. Au petit matin D'Artagan et ses compagnies de mousquetaires fondent sur les troupes Rouristes affolées par ce soudain déploiement de forces. Il n'existe aucun rocher, pas d'abri où se réfugier. C'est la panique parmi les insurgés qui n'ont pas de cavalerie,  ils tentent de prendre la fuite. Trop tard. "Il se fait une boucherie continuelle". Le comte d'Aligny, qui commandait un régiment écrira : "On en tua tant qu'on voulut !" 150 ardéchois sont abattus sur place. Quelques soldats seulement sont blessés, dont un mousquetaire. La chasse à l'homme se poursuit dans les forêts et les granges environnantes. Guerre et Martin, les deux lieutenants de Roure sont rattrapés et arrêtés. Ils seront exécutés. Le marquis de Castries dans son rapport au Roi écrira : "Monsieur D'Artagnan et ses officiers, à la tête des mousquetaires de la première compagnie allèrent si vite et chargèrent si brusquement, que l'affaire fut quasi aussitôt achevée que commencée. Il ne manque pour le bonheur des armées du Roi que la prise de ce coquin de Roure". Ce dernier est parvenu à s'enfuir et à regagner sa maison de La Chapelle. Il va ensuite rejoindre quelques irréductibles cachés dans les montagnes. Le bruit de l'écrasante victoire et la violence des tueries se répand comme une trainée de poudre jusqu'à Aubenas, puis dans tout le pays. Craignant un nouveau massacre, les 800 Rouristes restés dans la cité Albenassienne se dispersent et prennent la fuite. Certains, plus vaillants tendent une embuscade à l'armée Royale, au Pont du Luol à St Privat. C'est un échec. 60 hommes y sont massacrés par la Deuxième Compagnie des mousquetaires. L'organisateur de cette embuscade, Jean Combes, fait prisonnier, sera pendu sur la place de St Privat.
Ce 26 juillet 1670 l'armée entre dans Aubenas. La révolte est écrasée. Il s'ensuit une terrible période de représailles menées sans discernement. Le 5 Août, les sentences prononcées par le tribunal sont exécutées sous la halle d'Aubenas. Après avoir été soumis à la question (en général avec l'absorption de 9 litres d'eau), les condamnés sont pendus aux poutres. Certains sont brisés à la roue, et d’ autres condamnés aux galères. Partout dans les villages, les hommes trouvés les armes à la main sont pendus. Parfois seulement suspectés, des innocents subissent le même châtiment.
La deuxième compagnie des mousquetaires délivre Largentière et prend la tour de Montréal dont les occupants se rendent sans combattre. Il s'ensuit des scènes de pillage, cette fois-ci commises par les soldats, dans les maisons mais également, dans les campagnes. Entre le 8 et le 10 Août, l'armée quitte la région après avoir saccagé divers villages et principalement La Chapelle. Des garnisons sont maintenues dans les gros bourgs du Vivarais afin d'éviter toutes reprises des hostilités. Le Roi prononce une amnistie générale en faveur des insurgés, sauf envers les auteurs de meurtres et de délits graves. Ils sont pendus, envoyés aux galères, exilés ou condamnés à de lourdes peines. Plus de 500 personnes ont déjà perdu la vie. A Villeneuve, le tribunal poursuit les procédures judiciaires visant à l'exécution des principaux agitateurs.
Le 26 août Jacques Roure est condamné à mort par contumace. Le chef des révoltés, d'abord parti à Paris, tente en vain de rencontrer le Roi afin de s'expliquer ouvertement avec le Souverain. Mais son entreprise est un échec. Il s'enfuit en Espagne. De passage à Toulouse, il rencontre le Sieur Bouet, autrefois son procureur, qui après son départ, le dénonce à la Police. Jacques Roure est arrêté dans une auberge de Saint-Jean-Pied-De-Port (Pyrénées-Atlantiques), puis conduit à Montpellier pour y être incarcéré, interrogé et jugé. Il est soumis à la torture, puis condamné à la roue le 29 octobre 1670. Le bourreau lui brise les membres et la poitrine à l'aide d'une barre de fer, avant de le décapiter. Sa tête fichée sur une pique est ramenée à Aubenas pour être exposée à titre d'exemple devant la porte St Antoine (certains rapportent qu’elle est clouée sur la porte du château d'Aubenas). Sa maison de La chapelle est détruite et ses biens sont confisqués au bénéfice de l'Etat. Le feu de l'insurrection est éteint. Peu à peu le calme revient dans les campagnes. Le peuple a ravalé son idéal de justice.
Ce mouvement de révolte, écrasé par l'autorité Royale renaîtra un siècle plus tard. On y retrouvera les mêmes revendications, les mêmes slogans, le même désir d'égalité sociale. Il s'agit de LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
 
Sources :
- D'Artagnan en Ardèche de Pierre Ribon
- Les muletiers du Vivarais de Charles-Albin Mazon
- Recherches historiques sur Villeneuve-de-Berg par l'Abbé Mollier
- Le véritable d'Artagnan de J-C Petitfils.
- La revue du Vivarais (1983) article de J-C Bouvier.
Texte et clichés : Henri Klinz