Annette Pral
Article paru en février 2016
Mis en ligne en juillet 2022
De son imagination, de sa main assurée, de son besoin de lumière, Annette Pral dépose sur la toile des personnages que l’on n’attendait pas. Absolument pas. Des personnages curieux, attachants, dérangeants aussi. Qu’ils soient musiciens, acrobates, jongleurs ou simples passants, elles, ils et eux, c'est elle qui le dit, possèdent tous un trait commun : la signature inimitable de la créativité d’Annette Pral.
Elle est arrivée de la région lilloise dans les bagages de son mari ; elle aime le préciser. Quelques années en Martinique, quelques décennies à Valence et voilà qu'elle débarque à Aubenas, en 1996. " Ici, je vis ma troisième vie, sourit-elle, celle que j’ai choisie. J’ai suivi les cours d’une école de commerce et j’ai toujours vécu dans les chiffres jusqu’à mon dernier poste au lycée agricole d’Aubenas, mais désormais je m’épanouis pleinement dans la peinture. Ma vie est véritablement devant moi. Je suis bien et cet état d’esprit profite à mon entourage. Oui, j’aime ce que je fais aujourd’hui." Pourtant dans la famille, c’était son frère qui dessinait. Elle ne se prédestinait nullement à exceller dans une activité artistique. C'est d’une occupation pour meubler ses heures de retraite, qu'elle a su faire une passion.
"Dans les premiers temps, j’ai débuté par l’aquarelle, mais ce n’était pas le plus simple, avoue-t-elle. Aller du plus clair au plus foncé ne correspond pas à ma façon de penser. J’ai appris beaucoup auprès de Louis Treserras. Quand j’ai pénétré son atelier, j’étais toute tremblante, lui qui avait le trait si assuré." Son apprentissage, elle le poursuivit auprès de Shahram Nabati, peintre iranien vivant à Aubenas, puis de Claude Carvin. Elle voulait pouvoir bénéficier des conseils de deux artistes, s’imprégner de deux influences afin de pouvoir donner naissance à un style lui appartenant. Des natures mortes et des représentations animales de ses débuts, elle se consacra bien vite aux portraits. "On me disait que mes animaux avaient un regard humain, alors j’ai peint des femmes, des hommes et des enfants que les rencontres et la vie quotidienne m’ont inspiré."
Elle le dit, l'admet, Annette passe un temps fou à rechercher les bonnes positions de ses personnages que la couleur viendra emplir, embellir. Elle dessine et dessine encore, sur des petits morceaux de feuille, puis elle se laisse guider par son inspiration, cette fois-ci sur la toile. Du crayon au pinceau, son œuvre évolue au fil du temps, de son humeur. Elle tient à apporter une touche d’humour dans ses toiles, car sourire est indispensable pour mieux vivre. Des traits d’humour souvent caustiques qui renvoient celui qui regarde, aux travers de l’être humain. Les personnages de ses tableaux vivent dans leur monde, parfois un peu à l’étroit dans le cadre fixé. Jamais ils ne nous regardent en face. Pourtant même fuyants, leurs regards en disent long. La peinture d’Annette Pral n’est pas là que pour être belle à voir, elle a vocation à faire réagir celui qui l’observe. Et on aime ou on n’aime pas ses personnages, mais jamais ils ne laissent indifférents. Et ça, nous on aime !
Sans cesse, elle prête une grande attention à toujours se renouveler, ne jamais ronronner. Elle a attendu si longtemps pour créer ses premiers personnages que les prochains peuvent bien patienter encore un peu, avant de se figer pour une part d’éternité sur la toile. "Mes personnages ne naissent pas facilement, nous avoue-t-elle. J’aime le repentir qu’offre l’huile à la peinture, c’est-à-dire pouvoir revenir sur le travail et le modifier. L’aquarelle impose quelque chose de trop rapide et d'irréversible, l’acrylique n’offre ni assez de pigments, ni assez de profondeur. J’aime l’onctuosité de la peinture à l’huile, son odeur aussi."
Elle ne se reconnaît pas en qualité qu’artiste et s’affiche peintre avant tout. Ce qui lui plaît dans le fait de montrer ses œuvres ce sont surtout les rencontres que les expositions génèrent. Elle s’en nourrit véritablement. Désormais elle aimerait exposer plus loin, ailleurs, pour plus de rencontres encore. Elle regarde aussi vers... Marseille, Lyon. Annette n’est pas pressée, ses personnages non plus.
"Dans les premiers temps, j’ai débuté par l’aquarelle, mais ce n’était pas le plus simple, avoue-t-elle. Aller du plus clair au plus foncé ne correspond pas à ma façon de penser. J’ai appris beaucoup auprès de Louis Treserras. Quand j’ai pénétré son atelier, j’étais toute tremblante, lui qui avait le trait si assuré." Son apprentissage, elle le poursuivit auprès de Shahram Nabati, peintre iranien vivant à Aubenas, puis de Claude Carvin. Elle voulait pouvoir bénéficier des conseils de deux artistes, s’imprégner de deux influences afin de pouvoir donner naissance à un style lui appartenant. Des natures mortes et des représentations animales de ses débuts, elle se consacra bien vite aux portraits. "On me disait que mes animaux avaient un regard humain, alors j’ai peint des femmes, des hommes et des enfants que les rencontres et la vie quotidienne m’ont inspiré."
Elle le dit, l'admet, Annette passe un temps fou à rechercher les bonnes positions de ses personnages que la couleur viendra emplir, embellir. Elle dessine et dessine encore, sur des petits morceaux de feuille, puis elle se laisse guider par son inspiration, cette fois-ci sur la toile. Du crayon au pinceau, son œuvre évolue au fil du temps, de son humeur. Elle tient à apporter une touche d’humour dans ses toiles, car sourire est indispensable pour mieux vivre. Des traits d’humour souvent caustiques qui renvoient celui qui regarde, aux travers de l’être humain. Les personnages de ses tableaux vivent dans leur monde, parfois un peu à l’étroit dans le cadre fixé. Jamais ils ne nous regardent en face. Pourtant même fuyants, leurs regards en disent long. La peinture d’Annette Pral n’est pas là que pour être belle à voir, elle a vocation à faire réagir celui qui l’observe. Et on aime ou on n’aime pas ses personnages, mais jamais ils ne laissent indifférents. Et ça, nous on aime !
Sans cesse, elle prête une grande attention à toujours se renouveler, ne jamais ronronner. Elle a attendu si longtemps pour créer ses premiers personnages que les prochains peuvent bien patienter encore un peu, avant de se figer pour une part d’éternité sur la toile. "Mes personnages ne naissent pas facilement, nous avoue-t-elle. J’aime le repentir qu’offre l’huile à la peinture, c’est-à-dire pouvoir revenir sur le travail et le modifier. L’aquarelle impose quelque chose de trop rapide et d'irréversible, l’acrylique n’offre ni assez de pigments, ni assez de profondeur. J’aime l’onctuosité de la peinture à l’huile, son odeur aussi."
Elle ne se reconnaît pas en qualité qu’artiste et s’affiche peintre avant tout. Ce qui lui plaît dans le fait de montrer ses œuvres ce sont surtout les rencontres que les expositions génèrent. Elle s’en nourrit véritablement. Désormais elle aimerait exposer plus loin, ailleurs, pour plus de rencontres encore. Elle regarde aussi vers... Marseille, Lyon. Annette n’est pas pressée, ses personnages non plus.